Conseils 'sur place'

Avant toute chose, nous ne pouvons que vous encourager à passer nous voir si vous êtes à Dali, indépendamment de savoir si vous viendrez randonner avec nous ou pas. Nous sommes toujours ravis de partager notre expérience et vous donner quelques conseils pour randonner dans cette région qui nous est chère.
Ceci étant-dit, nous ne sommes évidemment pas les seuls à pouvoir vous aider une fois sur place. À Dali même, vous pouvez passer voir la patronne du restaurant Seeds ou celle d'auberge Bookworms (toutes les deux dans l'artère piétonnière Renmin Lu qui pourront vous donner des conseils (en plus du gîte et du couvert). À Zhongdian (Shangri La), allez donc voir le patron de l'auberge Harmony dans la vieille ville, photographe qui n'est pas né de la dernière pluie, il devrait pouvoir vous donner quelques conseils (en chinois pour l'essentiel). Méfiez-vous de certaines recommendations (guides de voyages) qui vous vanteront les compétences de certains personnages, l'équipe d'Amiwa, avant de se constituer à Dali, en a fait les frais. Nous ne nommons ici personne, mais vous encourageons à faire preuve d'esprit critique pour tous conseils que vous lirez ou recevrez (y compris les nôtres d'ailleurs...).


Gérer l'altitude

Comme en plongée sous-marine, la règle d'or en moyenne montagne (qui plus est en haute montagne, mais cela n'est pas l'affaire d'Amiwa : nous laissons les glaciers et autres réjouissances neigeuses aux alpinistes) est d'évoluer avec lenteur et progression, par palliers. L'ensemble du plateau Yunnan-Guizhou se situe à environ 2000 mètres d'altitude (hauteur de Kunming ou de Dali). Si par exemple vous venez de France ou des régions côtières chinoises (Shanghai, Pékin, Hong Kong...) dont l'altitude avoisinne zéro mètre au dessus de la mer, nous ne pouvons que vous recommander de passer au moins une journée et une nuit à vous reposer et à faire une visite culturelle plutôt que d'attaquer la face Nord du pic donc vous rêvez depuis six mois...

Certaines agences ou tour opérateurs vous proposerons d'aller directement depuis Pékin ou Shanghai à Zhongdian (3300 mètres d'altitude), au camp de base de l'Everest (plus de 5000 m) via Lhassa : migraines, nausées et complications éventuelles à la clef (certaines mortelles) !! Gérer l'altitude est une chose relativement simple pour peu qu'on s'en donne les moyens : en d'autres termes, prenez le temps !

Contrairement à certaines idées reçues, la concentration en oxygène dans l'air ne change pas en altitude (21% de dioxygène dans l'air), c'est la pression atmosphérique qui change (le poids de la colonne d'air sur votre tête en gros), et donc la pression de l'air sur les alvéoles de vos poumons. Dans tous les cas, plus vous montez en altitude, plus la respiration devient difficile car vous avez besoin d'un effort plus soutenu pour maintenir votre apport en oxygène. Après un certain nombre de jours (six jours au dessus de 3000 mètres), la concentration en globules rouges dans le sang va augmenter et faciliter le transport d'oxygène dans l'organisme. Nous ne rentrerons pas dans les autres détails des phénomènes d'hypoxie ou d'hypobarie, retenez l'essentiel : buvez beaucoup et, nous le répétons, prenez le temps !! Nous vous recommendons la lecture des conseils du Docteur Vertical (manuel de médecine de montagne du Docteur Cauchy, cf. Conseils avant le départ).